Visuel du Grand Recensement des papillons de jardin
Visuel du Grand Recensement des papillons de jardin

LE GRAND RECENSEMENT DES PAPILLONS DE JARDIN

JUILLET 2024

RÉSULTATS DE L'OPÉRATION

STATISTIQUES DE L'ÉDITION 2024

2072

PARTICIPANTS

1655

JARDINS RECENSÉS

39694

PAPILLONS OBSERVÉS

Top 10 des papillons observés en 2024

Piérides

Piérides

Fréquence d'observation : 77,59 %
Nombre total : 6450
Vulcain

Vulcain

Fréquence d'observation : 70,53 %
Nombre total : 6364
Paon du jour

Paon du jour

Fréquence d'observation : 65,25 %
Nombre total : 7451
Amaryllis

Amaryllis

Fréquence d'observation : 37,62 %
Nombre total : 2963
Myrtil

Myrtil

Fréquence d'observation : 37,62 %
Nombre total : 2109
Citron

Citron

Fréquence d'observation : 35,33 %
Nombre total : 1204
Tircis

Tircis

Fréquence d'observation : 30,11 %
Nombre total : 1553
Robert-le-diable

Robert-le-diable

Fréquence d'observation : 27,24 %
Nombre total : 1117
Belle dame

Belle dame

Fréquence d'observation : 24,7 %
Nombre total : 855
Petite Tortue

Petite Tortue

Fréquence d'observation : 671
Nombre total : 21,01 %

Notre analyse pour l'édition 2024

Le dernier recensement des papillons de jardin révèle une forte diminution des populations. Cette faible abondance pourrait expliquer la baisse d’intérêt pour le comptage, avec 1571 jardins recensés cette année. Pourtant, même en période de faible abondance, il est crucial de continuer à documenter ces observations pour mieux comprendre les dynamiques des populations.

Le printemps et le début de l'été ont été marqués par des conditions pluvieuses et fraîches, affectant négativement les espèces printanières et celles ayant des générations printanières et estivales. Cependant, les papillons paient également le prix des multiples sécheresses des années précédentes, qui ont limité la biomasse des plantes hôtes des chenilles. Cette faible abondance se confirme pareillement aux Pays-Bas et en Flandre. Parmi les espèces les plus touchées figurent les piérides, dont les populations ont atteint un niveau historiquement bas, ainsi que l’azuré commun, qui traverse une année particulièrement difficile.

Azuré commun (Denis Delangh)

Malgré tout, l’été n’est pas encore terminé et certaines espèces généralistes, comme le vulcain et le paon du jour, semblent mieux résister. Les orties, qui nourrissent les chenilles, ont profité des pluies et ont permis à ces papillons de réaliser plusieurs générations de vol au printemps. Les espèces estivales comme l'amaryllis, le tristan, le myrtil et le demi-deuil sont plus fréquentes dans les jardins que les étés précédents, c’est-à-dire que la proportion de jardins où ces espèces sont trouvées a augmenté. Toutefois, leur abondance globale reste faible : dans les jardins où ces espèces sont observées, le nombre moyen d'individus demeure bas. Ces papillons, typiques de l’été et liés aux prairies, pondent sur les graminées et hivernent au stade de chenille. Les hespéries, également liées aux prairies, sont également bien représentées cette année.

Hespérie du dactyle (Sarah Wautelet)

En réponse à ces constats, Natagora a décidé de faire évoluer le concept de son Grand Recensement. L’édition 2024 marquera la dernière sous sa forme actuelle. À partir de 2025, Natagora entend sensibiliser plus largement le public aux insectes et promouvoir l’utilisation de plateformes comme Observations.be, une interface de partage et de gestion de millions de données d'observations naturalistes. L'application ObsIdentify, dotée d’un puissant outil de reconnaissance photo, sera également mise en avant. Ces plateformes offriront aux citoyennes et citoyens de nouvelles manières passionnantes de contribuer à la protection de la biodiversité.

Jardin naturel (Gilles Cogneau)

L’association rappelle qu’opter pour un jardin naturel est la meilleure façon de s’assurer de belles observations. De nombreux conseils sont disponibles sur le site du Réseau Nature de Natagora, qui cherche toujours plus de signataires pour agrandir ses 1176 hectares d’espaces verts gérés en faveur de la biodiversité par des particuliers et des collectivités : reseaunature.natagora.be/conseils.

 

Crédits photos : Denis Delangh, azuré commun - Sarah Wautelet, hespérie du dactyle - Thomas Meunier, jardin naturel.

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